Unité de Secours héliportée
Acteur incontestable de la mission de service public chère à tous les amoureux des sommets (au même titre que la CRS des Alpes, la Sécurité civile et les urgentistes du Samu), le “PG” fait aujourd’hui partie intégrante du panorama alpin. Une unité d’élite au service de tous, alpinistes chevronnés et randonneurs hésitants, adeptes du canyoning et parapentistes débutants, touristes égarés et surfeurs imprudents…
Depuis 1961 et la création à Échirolles du premier GSHM (Groupe spécialisé de haute montagne), de l’eau a coulé sous les ponts. Nées après l’électrochoc de l’affaire Vincendon et Henry _deux alpinistes belges morts au Mont-Blanc en 1956_ les unités de secours en montagne françaises ont considérablement évolué. L’utilisation systématique de l’hélicoptère (la légendaire Alouette 3 n’a été remplacée que dans la seconde moitié des années 2000 par l’EC 145, un bi-turbine plus puissant, plus spacieux et mieux équipé) a totalement changé la donne, notamment grâce à la systématisation du treuillage. Car il n’y a finalement pas si longtemps, l’assistance aux victimes s’effectuait par portage jusque dans la vallée…
Si le PGHM s’est imposé peu à peu comme un acteur incontournable du secours, c’est d’abord parce qu’il a toujours cultivé la notion de professionnalisme. Ce n’est pas un hasard si l’unité iséroise compte aujourd’hui 11 guides de haute montagne, un aspirant-guide et sept moniteurs de ski. L’extraordinaire foisonnement des disciplines liées à la montagne -canyoning, parapente, spéléologie- a également contraint les secouristes à s’adapter en permanence. L’expansion du ski hors-piste et du ski de randonnée a généré ces dernières années un travail important sur la nivologie et la recherche en avalanche. « Dans les années 90, nous avons enregistré une très nette augmentation des interventions : il a fallu négocier ce tournant délicat en progressant aussi bien en termes de technique que d’effectifs et de matériel », explique le major Pierre Durand, l’une des figures du PGHM. Référence européenne incontestable, le PGHM doit contre toute attente faire face à un autre défi, celui du recrutement. Le niveau technique requis est en effet très élevé _à juste titre d’ailleurs !_ et les candidats compétents font figure de perles rares, notamment du fait des contraintes liées au statut militaire.
Source : Le Dauphiné